Paru en avril 2011 aux éditions incognito.
Quatrième de couverture :
« C’est toujours une torture pour moi de présenter mon «travail». Du point de vue étymologique, c’est parfaitement cohérent, travail venant de trepalium, en latin, instrument de torture. […] Je ne conteste donc pas que l’artiste travaille. Peut-être même qu’on peut appeler pour les autres artistes le fruit de leur travail « travail ». Mais moi, j’abhorre utiliser pour le résultat de mon travail ce mot de travail, cela replace ce que je fais dans un cadre qui ne lui sied pas.
Ce n’est pas un travail, c’est ma vie que je présente dans mes dossiers, c’est mon cerveau, ce sont mes tripes, c’est mon sang qui dégouline, c’est moi plus nue que sur toutes les photos qu’on pourra jamais prendre de moi, c’est une chose innommable qui ne peut être contenue dans aucun cadre, aucun espace, aucun temps. »
Après Sexuel transfert, Sophie Taam poursuit ici, telle une chercheuse, sa plongée systématique dans les méandres de l’inconscient. L’humour côtoie avec grâce la terreur, l’amour la haine, le ici le là-bas et la mort la vie. Avec dextérité, sans ménagement, l’auteure nous emmène dans les univers mis en parallèle de l’art contemporain et de la psychanalyse. Archéologie d’une faille se lit comme un polar, porté par le souffle trépidant d’une écriture sans compromis.
Antona Voyl, critique artistique et littéraire